Ayelen  Parolin



Irresistible Revolution

Pièce pour 12 interprètes

Je me souviens, enfant, être allée au corso pendant le carnaval et avoir vu pour la première fois la murga. Ce souvenir s’est ancré en moi comme un trésor précieux. La rencontre avec le carnaval de Buenos Aires m’a tellement marquée que j’ai mille fois rêvé de faire partie de la comparsa.

Je ne sais pas comment, mais ce désir persistant a fini par se transformer en une inscription à des cours de ballet. Mon aspiration aux plumes et aux paillettes n’y a en rien été satisfaite, mais j’ai appris les codes de la danse et je me suis rapprochée du théâtre.

Les années ont passé, et la murga, la cumbia, le carnaval, la fête, les danses familiales, les danses festives, ont continué d’alimenter mon imaginaire et mon travail chorégraphique.

Pour Irresistible Revolution, j’imagine un groupe de douze performeur·euses se laissant emporter dans un enchevêtrement de danses aussi disharmonieuses que débordantes. Une ode chorégraphique à l’acte d’être ensemble à partir de ce que l’on est et de ce que l’on peut. Inspirés par le potentiel de liberté débridée de tout rassemblement qui rend possible la dérive vers l’imprévisible, ces douze corps se laisseront guider par une variété de pulsions irrésistibles, de mouvements indomptables, insoumis, pour mieux explorer les façons de tisser des liens. Autant de danses festives et jubilatoires, terreau fertile à une utopie où la joie et l’excès collectifs viendraient dessiner les contours d’un autre possible.

La direction utopique de ces danses trouve écho auprès d’adrienne maree brown et de «son » Pleasure Activism, qui fait du plaisir un terrain d’exploration et de résistance, et qui parle notamment de « révolution irrésistible », espace où la joie collective et les corps se rejoignent pour libérer de nouvelles possibilités de résonance sociale.

Comme le proposent par ailleurs Carla Bergman et Nick Montgomery, dans Joyful Militancy, l’immersion dans le plaisir et la transgression collective ne se limitent pas à une simple célébration des corps, mais se fait avant tout acte politique, joyeux et radical.

Ce délire joyeux, tel que décrit par brown, Berkman et Montgomery, nous entraîne dans une reconfiguration des relations entre plaisir, rébellion et collectivité, dans laquelle chaque vague de sensations ouvre la possibilité à de nouvelles façons d’être ensemble.

Un projet de

Ayelen Parolin


Créé et interprété par (en cours)

Arno Brys, Daan Jaartsveld, Elisa Rouchon, Ido Batash, Jeanne Colin, Jim Buskens, Naomi Gibson, Thibaut Eiferman


Création musicale

Benoist Bouvot


Création costumes

Alexandra Sebbag


Dramaturgie

Olivier Hespel


Administration, diffusion

Claire Geyer


Images

sunny side up


Dans le cadre du Réseau Danse Wallon


Coproductions

Théâtre National Wallonie-Bruxelles, Charleroi danse, Théâtre de Liège, Central La Louvière, Mars Mons art de la scène, le Vilar Louvain la Neuve, Théâtre de Suresnes Jean Vilar, Halle aux Grains Scène nationale de Blois.


Réalisation des costumes par les ateliers de confection des costumes du Théâtre de Liège


Avec le soutien de

La Fédération Wallonie-Bruxelles


En coproduction avec La Coop asbl et Shelter Prod. Avec le support de taxshelter.be, ING et le Gouvernement Fédéral tax-shelter


RUDA / Ayelen Parolin est artiste associée au Théâtre National Wallonie-Bruxelles depuis 2022.

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